mercredi 31 octobre 2007

Un livre: «Roches et minéraux»

Une amie m’a un jour suggéré un livre sur la minéralogie, plus précisément sur les minéraux et les roches : « Roches et minéraux », par Chris Pellant, édité chez Larousse, dans la collection « L’Œil Nature ». Je l’ai commandé sur le site de Amazone.com, au prix de 39,95 $.

Voici la couverture.


Comme vous pouvez le constater, il est abîmé. Il a pris l’eau. En effet, le 8 août 2007, nous campions sur le bord de la mer, à Cap-Chat, lors de la fameuse tempête de pluie et de vent qui a malheureusement fait des morts à Rivière-au-Renard. Les gens du coin n’avaient jamais vu pareil déluge, surtout qu’il était accompagné de vents forts et soutenus venant du large. La pluie tombait presque à l’horizontale. Comme de raison, la tente n’a pas tenu le coup. Six pouces d’eau à écoper. Même les roulottes et les tentes-roulottes ont été mises à rude épreuve. Demandez à Albert Cornu, paléontologue au Club de minéralogie de Montréal…


Le lendemain, un ciel sans nuages et un soleil radieux ont remis la tente debout et permirent aux campeurs de faire sécher sacs de couchage et autre équipement.

À Cap-Chat, après la pluie…

Mais revenons à notre sujet. « Roches et minéraux » est un très bon livre de références. Pour mon usage, il reste cependant un livre plus instructif que pratique. En effet, il est rare que je cherche à identifier un minéral sur le terrain (test de dureté et de densité, test avec de l’acide, etc.) Je préfère apporter les échantillons à l’atelier afin de pouvoir les nettoyer et les examiner dans les meilleures conditions possible.


D’ailleurs, Internet reste la plus grande source d’informations pour l’identification des minéraux en général. Je dis « en général », car, pour le mont Saint-Hilaire par exemple, il existe de très bonnes sources imprimées. J’y reviendrai.


Bref, ce livre reste pour moi un document de consultation, dans mes temps libres, afin de mémoriser les caractéristiques de tel minéral ou de telle roche. Ou pour apprendre l’existence de minéraux dont je n’ai jamais entendu parler, ni même prononcer le nom. Vous avez dit « tyuyamunite »?
___________________________________________________

Des quartz bleus

Quartz

(Oxyde de silicium - SiO2)

Le Filon, bulletin du Club de minéralogie de Montréal, sera publié bientôt. J’en fais la mise en pages (PAO, Scribus, de Linux) et j’y tiens une chronique : «La chronique du prospecteur». Dans ce numéro, je fais le bilan de l’année 2007 et j’y parle entre autres de quartz bleus trouvés au mois d’août 2007, au mont Saint-Hilaire.
Ces quartz proviennent d’une géode, dans la cornéenne. Ils tapissaient la cavité, mais le dynamitage les a, semble-t-il, décollés des parois. Certains ont été abîmés (fractures). Ces éclats permettent cependant de constater que ce sont des quartz fumés recouverts d’une fine pellicule de couleur « bleu ciel ». Ils sont tous sur une matrice cristallisée (microcline ?), parfois en forme de boules hérissées (pointes) d’un diamètre allant jusqu’à cinq centimètres. Ils sont accompagnés d’autres minéraux bien formés, surtout de la calcite brune (petites boules hérissées).
La géode avait un diamètre d’environ 24 centimètres et une profondeur… je ne sais pas, mon bras n’était pas assez long pour en atteindre le fond ! D’ailleurs, la cavité faisait un coude à 70 centimètres environ de l’entrée.
La photo ci-dessous donne un aperçu des pièces trouvées. Pour vous donner une idée des dimensions, celle de gauche fait 7 cm x 5 cm x 4 cm de hauteur.

Bref, cette trouvaille enrichit ma collection avec des pièces qui, je pense, sortent de l’ordinaire. Cependant, des quartz bleus ont déjà été trouvés au mont Saint-Hilaire par Daniel Comtois (1998 ?). D’après lui, ce serait un «bleu opale»: «it was blue opal and this affirmation was confirmed by the small sphere of opal on some of the microcline specimens». (Source)

Je n’ai pas encore regardé de près mes spécimens…

Note: en 2006, j'avais aussi trouvé des quartz bleus de formes bizarres, comme celui ci-dessous:___________________________________________________


Maniwaki - Augite et loups noirs

Lors d’une excursion dans la région de l’Outaouais, à la fin du mois de septembre dernier, j’ai fait du camping sauvage en pleine forêt, près d’un grand marécage. La température était très douce pour la saison (plus de 20 °C la nuit !) C’était agréable de se retrouver dans la nature automnale et paisible… juste avant le début de la chasse à l’orignal. Moi, j’étais là pour la chasse… aux minéraux.


Pendant la deuxième nuit, je fus réveillé par une longue plainte lancée près du campement. Je pensai immédiatement à un oiseau de nuit – genre rapace nocturne. Mais je ne suis pas expert en la matière, comme Lucien Rivest, du Club de minéralogie de Montréal. Une deuxième plainte me réveilla une autre fois, puis encore... À la quatrième, d’autres bêtes de la même espèce se mirent de la partie. Ils étaient maintenant quatre à se plaindre. Tout à coup, un cri – plutôt un grognement terrible, se fit entendre. L’image qui me vint fut celle de la gueule d’un chien enragé découvrant ses crocs. Le quatuor cessa instantanément son concert et ne se manifesta plus de la nuit. Je me dis : « Ça, c’était pas un oiseau ! »

Le lendemain, je parlai aux gens du coin de ce phénomène. Ils me dirent qu’il y avait une meute de loups qui « logeait » dans les environs. Une mère et ses petits. Des loups noirs. Ainsi, la mère – qui endurait le petit pleurnichard depuis un bon moment, exaspérée, avait brusquement mis fin au concert quand les autres petits, réveillés par le premier, voulurent l’imiter.


Quoi qu’il en soit, tôt le matin suivant, j’ai ouvert une géode d’augite… noire !

___________________________________________________

mardi 30 octobre 2007

Natrolite et zéolite

Natrolite

(Tectosilicates - Na2Al2Si3O10 · 2H2O)

Même si la natrolite est très répandue au mont Saint-Hilaire, ma joie fut grande d’ouvrir cette géode au mois d’octobre dernier, car elle contenait des centaines de spécimens de quelques centimètres à plusieurs centimètres, pour la plupart des floaters.

Cependant, je crains que cette natrolite ne se déshydrate rapidement (soit en quelques jours, comme les cristaux de cette géode éclatée trouvée au mois de juillet 2007 et que j’ai dû enduire d’huile minérale !! ; ou peut-être était-ce de la paranatrolite ?) Alors, chaque jour, je vérifie l’état de cette natrolite. À date, mes craintes semblent s’avérer vaines. Mais on m’a dit que, dans un mois, un an, dix ans peut-être, la natrolite peut commencer à se transformer en paranatrolite…

En attendant cette hypothétique journée funèbre, je profite amplement de la beauté de ces pièces où cohabitent plusieurs minéraux : sphalérite, microcline, sidérite, fluorite, etc. (de la donnayite ?)


J’ai appris récemment que la natrolite est une zéolite, c’est-à-dire un silicate naturel complexe, et plus précisément «des aluminosilicates hydratés constitués de canaux ou pores nommés "passoires moléculaires"». La zéolite a aussi comme étonnante propriété de capturer l'humidité et de la libérer en condition de sécheresse. Donc, la perte de ces molécules d’eau peut entraîner une déshydratation majeure et la transformation de la fameuse natrolite… en poudre.

Heureusement, il y a de l’espoir, si je puis dire, car dans les recherches avancées, une étude « de la capacité de réhydratation des zéolites du groupe de la natrolite par spectroscopie » vient d’être publiée. Tout de même…


Floater de natrolite (et autres minéraux)
(8 cm x 5.5 cm x 7 cm de hauteur)


Pour une définition scientifique des zéolites : «Ce sont des aluminosilicates qui cristallisent sous forme de structures 3D dans lesquelles les atomes d'oxygène sont partagés entre divers tétraèdres qui renferment du silicium ou de l'aluminium. Cette ossature est chargée négativement et recèle des cavités et des nanopres de taille moléculaire occupés par des cations métalliques libres et des molécules d'eau. Les zéolites sont couramment utilisées comme catalyseur, comme filtre à impuretés.» (Sources)
___________________________________________________

lundi 29 octobre 2007

Au début, il y eut...

cette géode d'améthyste, trouvée au mont Lyall, en Gaspésie, en 2004, et qui fut, pour moi, le point de départ de la belle aventure des minéraux. La même année, je devins membre du Club de minéralogie de Montréal (CMM).

Ma cueillette au mont Lyall
(Photo prise au camping de Cap-Chat, sur le bord de la «mer»)


La géode d'améthyste (largeur: 20 cm)

___________________________________________________